Toujours dans le coffret une maquette anglaise de Quand tu partiras de 1973 et une version alternative de Compte sur tes doigts de 1974... A partir de cette année-là, vous travaillez avec des arrangeurs comme Yared ou Dominique Perrier...
Dominique Perrier était le pianiste de Jean Musy. L'un ou l'autre se mettait souvent au piano pour nous accompagner. En revanche, notre ingénieur du son fut Claude Wagner du début à la fin.
Comme on dit, on ne change pas une équipe qui gagne. C'était un mec patient, clean, zen...Grâce à lui, le son du groupe demeurait même quand on ne jouait pas, comme ce fut le cas pour le titre C'était l'année dernière arrangé par Yared. Cette chanson me rapelle aussi nos boeufs à St-Tropez avec Les Commodores dont faisait partie Lionel Richie.

Vous avez toujours chanté les compos et les paroles du groupe. Rien de ce qu'on dû vous amener ne vous a jmais plu ?
Si un jour l'éditeur Georges Mary (Elsa, Roch Vosine dans les années 80 et 90), nous avons fait écouter Chi Mai d'Ennio Morricone, la musique du Professionnel avec Belmondo. Joëlle et Serge on tout de suite accroché, mais moi, je n'étais pas d'accord.

Est-ce parce que cela t'aurait privé de tes droits de compositeur ?
C'est ce que certains ont pensé à l'époque, mais c'était n'importe quoi.

Pourquoi n'as-tu jamais été présenté comme le chanteur du groupe, mais plutôt comme le choriste ? Joëlle et Serge Koolenn étaient seuls médiatisés.
J'étais con et je n'ai pas assez insisté car je n'étais pas très "star" et aussi très timide. C'est des années après que je me suis rendu compte que j'avais eu tort.

Le coffret comprend aussi ta maquette piano-voix de J'ai encore rêvé d'elle ainsi que la version définitive de 1975... Tu as donc eu très tôt du matériel à la maison ?
Oui, dès que j'avais de l'argent, j'achetais du matos. Dès les premiers synthés, j'ai plongé. A Courbevoie, je me souviens, j'avais installé mon studio dans un placard à balais, avec des boîtes à oeufs, pour isoler les murs des voisins qui râlaient.
A Perthe-en-Gatinais, mon avant dernière maison, j'en avais plein la cave. J'en ai refourgué un maximum, et là, il y a quelques années, j'ai racheté du matériel.

Fin 1975, vous enregistrez Viens Faire un tour sous la pluie, qu'on trouve en anglais dans la compile de 1996 et en maquette de version 4( tours dans le coffret... La succession à J'ai encore rêvé d'elle a été difficile ?
Heureusement, que Viens faire un tour sous la pluie est passé en radio et a marché, car on n'avait pas une minute pour écrire. On a eu cette année-là, dix fois plus de galas. Surtout, que Charley Marouani signait tout.

Charley a été là dès le début ?
Non, c'est d'abord Aldo Martinez qui s'est occupé de nous, même quand il a rejoint Paul Lederman. On est passé ensuite avecCharley car il avait Carlos, Mort Shuman, et Dassin, avec lesquels on tournait déjà, c'était plus pratique. Et puis, Charley était irréprochable, droit, clean...

Vous étiez plus un groupe de province, qu'un groupe parisien ?

A Paris, nous n'avons fait que l'Olympia. Pour nous c'était déjà le sommet, donc, les deux fois où on l' a fait (Ndrl : 1973 avec Adamo et Stone et Charden, et en 1977 avec Dassin), on l'a préparé avec soin .La première fois on était en anglaise, on devait faire trois titres accompagnés par Jean Musy, ça s'est très bien passé.
En revanche, quand on l'a fait en co-vedette, c'est à dire qu'un soir Dassin commençait, et un soir c'était nous - c'était d'ailleurs sympa de sa part, ça n'a pas marché. On avait tout investi nous-mêmes, dans les décors les chorégraphies, les costumes, les lumières... où officiait Jacques Rouveyrollis que nous avions connu quand il était barman à La Playa avant qu'il ne travaille avec Polnareff dont on était les musicos. Pour cet Olympia de 1977, c'est nous qui avions tout payé, EMI nous a juste aidés un petit peu. On rembourse encore les traites (rires)!

Il y a eu des lives de vos spectacles ?
Aucun. Je regrette de n'avoir ni trace audio, ni trace video. Quand je vois les films sur le Big Bazar, je me dis que cela aurait été génial. Même, si le soir de la première de notre Olympia, j'ai oublié la dernière chanson et je suis sorti de scène à l 'avant dernière (rires), tellement j'avais le trac.

En 1975, vous êtes au sommet de votre carrière. Tu as réussi à placer beaucoup de tes chansons à cette époque ? Dick Rivers t'as chanté ?
Non. Faire un pont c'est une adaptation dont le texte est de Koolenn. On va la faire d'ailleurs dans le spectacle.

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